"Geek des livres" depuis 2007 (Pretty Nonsense)

The Girl in the Clockwork Collar est le genre de livres que je lis avec un sourire niais. C'est aussi un livre qui peut être qualifié de crossover entre le YA et la littérature adulte car on oublie facilement que les personnages sont encore des adolescents étant donné la façon dont ils se comportent, leur liberté (ils sont à New York quoi) et leur désir d'arrêter ce Dalton, le criminel du roman.
J'adore la retenue victorienne des personnages, c'est délicieusement frustrant, surtout quand on met face à ça Jasper et Mei qui s'embrassent dès le 3ème ou 4ème chapitre. C'est aussi un peu agaçant, parce que j'ai trouvé que Kady Cross nous faisait passer un peu trop de temps sur les dilemmes de Griffin, c'est la même chose pendant tout le roman, il se demande si Finley préfère les ténèbres à la lumière, s'il peut lui faire confiance et c'est un peu répétitif au bout d'un moment... J'ai aussi trouvé que l'évolution de la relation Finley/Griff n'était pas hyper naturelle par moments, je suis déçue sur ce plan-là...
Mais les personnages sont géniaux, Griff et sa macabre découverte dans l'Aetheric, Finley et sa force surnaturelle, Jasper et sa vitesse, son désir de bien faire... et puis j'adore absolument Emilie, la petite irlandaise aux dreadlocks rousses doublée d'un petit génie capable de parler aux machines. Elle est unique, intelligente et on sent qu'elle est capable de se débrouiller, c'est d'ailleurs simplement délicieux de voir ses interactions avec Sam, le monsieur muscle/Hulk, ce que vous voulez de l'histoire, et qui veut toujours protéger les autres. Leur histoire est compliquée aussi... enfin, je ne vais pas vous raconter !
Parlons peut-être de l'intrigue de ce roman-ci, maintenant... On retrouve donc toute la petite bande aux USA, à la recherche de Jasper qui a été ramené à New York car il est accusé de meurtre. Là-bas, il retrouve la fille qu'il aimait, Mei, et qui a ce collier mécanique autour du coup. Il doit retrouver une machine qu'il a volée et mise en morceaux pour la sauver – et sauver sa peau. Voilà l'idée de base, mais ce n'est vraiment pas aussi simple que ça ! L'histoire n'est pas tout à fait prévisible au premier abord même si on a assez d'indices (parfois un peu gros, peut-être, voir ce que raconte Wildcat) qui nous préparent à la fin... Mais c'est quand même assez astucieux au fond.
Voilà c'est une histoire exotique (NY à l'époque de Gangs of New York, Tesla et ses machines) et pleine de cette retenue absolument délicieuse. J'ai pris grand plaisir à retrouver ces personnages et ce monde !

J'ai autant adoré Spellcaster que Spellbound, la narration est toujours aussi drôle et les personnages continuent d'être plus attachants les uns que les autres !
Après, je dois dire qu'on devine très vite qui sont les « méchants », mais ça fait partie de la construction du roman, c'est visiblement délibéré, et je dirais ça nous laisse nous focaliser sur le côté adorable – ou pas, vu que certains ne sont pas fans du terme « cute »... – il n'y a pas de mystères, il nous reste donc à voir comment sont amenées les choses. Et même si ce n'est pas extraordinaire sur ce plan-là, c'est tout à fait correct, et puis, bon, ce n'est pas pour ça que je lis le roman de toute façon !
Dans ce tome, on nous fait la part belle à la magie, par le biais d'Angélique notamment. Qu'est-ce que ça fait plaisir de la revoir, et d'avoir affaire à elle aussi souvent ! (notamment par le biais de passages de son point de vue, à la première personne). Elle est toujours aussi dramatique, on a de l'empathie pour elle (oh the pun!), pour ses pouvoirs, parce qu'elle s'est enfin trouvée une amie qui la comprend, et elle aussi a une jolie répartie. C'est touchant de savoir ce qu'elle pense, de la voir changer d'avis sur Brendan, par exemple... Si on a un spin-off sur elle, je suis preneuse, c'est clair !
Brendan est fidèle à lui-même, absolument adorable (lui en déplaise le terme), j'aime cette façon d'inverser les choses. Les problèmes arrivent à cause de lui (la malédiction, vous vous souvenez, mais c'est repris d'une façon inattendue, ingénieuse), et il a beau tenter d'arranger les choses, il ne peut pas jouer au garçon protecteur, il est frustré, il est un peu frustrant par moments, mais ça ne l'empêche pas d'être toujours aussi craquant !
Vous l'avez sûrement compris, c'est Emma qui se bat pour leur amour. Comme je le disais pour le tome précédent, Emma est une fille forte. Son côté j'apprécie secrètement que Brendan veuille me protéger est particulièrement attachant, je crois qu'on ne va clairement pas lui en tenir rigueur, d'autant plus qu'elle a bien appris à se défendre, notre petite sorcière, que ce soit de ses poings ou à coup de sorts de répulsion !
Spellcaster est donc une très belle histoire d'amour qui nous met les personnages sur un pied d'égalité, le tout mâtiné de magie et d'humour à donner envie de noter un nombre incalculable de citations !

_____Âmes sœurs, une touche de magie, de vies antérieures, des personnages hyper attachants et le tout à New York (sans nous faire faire de visite touristique), voilà ce que vous avez dans Spellbound, et j'ai simplement adoré ce mélange. D'accord, le livre n'est pas parfait, il est un peu légeouille, un ou deux passages m'ont laissé un sentiment d'irréalisme, et les répétitions du verbe 'to wheedle' m'ont un peu ennuyée mais peu importe !
_____La voix d'Emma est très drôle, j'ai gloussé assez régulièrement, j'adore ses réparties et ses réflexions, c'est vraiment le gros plus du roman. Elle est tout à fait crédible, humaine. Elle a perdu son frère jumeau à l'âge de quatorze ans et sa mère peu de temps après, puis elle s'est retrouvée avec un beau père alcoolique, ça a de quoi la rendre forte, et elle n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort.
_____Ensuite, il y a les personnages de Ashley, la petite cousine simplement adorable, et celui de Angelique, la « sorcière du lycée » à la mémoire photographique et au look « dramatique » selon la tante d'Emma, on voudrait presque les avoir dans la vraie vie. Et enfin, il y a Brendan Salinger. Rien qu'à son nom il a l'air swoon-worthy. Et avec ses yeux verts et ses cheveux noirs, (son basket peut-être aussi) il l'est tout à fait ! Et puis il est tout à fait humain, pas de pouvoirs surnaturels, ça fait du bien, sans parler du fait qu'il ait tendance à rougir par moments. Hum, j'ai peut-être aussi succombé au fait qu'il ignore Emma juste après s'être rapproché d'elle. Emma pense qu'il la déteste, mais non, mais non, c'est juste que ça fait un certain choc de craquer aussi fort pour une fille qui porte ce collier... (je l'avais interprété plus ou moins de cette façon, mais la réaction d'Emma était assez logique)
_____L'histoire, celle de deux âmes soeurs n'est pas la plus originale au monde mais le développement fait tout. Emma ne connait peut-être pas la légende qui les lie, elle et Brendan, elle le découvre mais comment en parler à Brendan ? Il y a une petite astuce, bien trouvée pour cela. J'ai beaucoup aimé cette façon d'amener le surnaturel. Au fond, Emma et Brendan sont tout à fait normaux, leur ennemi aussi, et sur ce point, ça change énormément de ce dont j'ai l'habitude, ça m'a beaucoup plu.
_____Hum, en fait Emma n'est peut-être pas tout à fait normale, mais elle ne fait rien de « magique », donc c'est tout comme. Mais apparemment ce sera développé dans le tome 2, et vivement le tome 2, il promet avec le dernier chapitre du livre qui est du point de vue d'Angelique !


Autres histoires que j'ai lues et se passant à New York :
- Missing Angel Juan de Francesca Lia Block
- Les vampires de Manhattan de Melissa de la Cruz
- Annie on My Mind de Nancy Garden
- Les Wondrous Strange de Lesley Livingston
- Raven de Allison Van Diepen

___Si vous suivez mes chroniques, vous devez vous être rendu compte que les tomes 2 et 3 m'avaient un peu déçue, mais le 4 remonte la pente !
____On est vraiment pris par ce roman avec toutes ces remises en question qui arrivent avec Sabine. Qui croire, à qui faire confiance, qui en vaut la peine, nos peurs sont elles vraiment fondées ? La dernière pensée que j'ai eue quand j'ai fini le roman, c'est « purée » parce que Rachel Vincent a vraiment très bien joué sur les peurs et la jalousie de Kaylee et des autres personnages. On se fait mener en bateau d'une certaine façon...
____Sabine est un peu la reine des pestes, des fois c'est dans le too-much, à d'autres c'est plus réaliste. Elle pousse Kaylee dans ses retranchements, c'est un peu cliché, comme le coup du 'être encore vierge ça fait pitié', mais on prend aussi en compte d'autres insécurités qui montrent que le personnage a bien été creusé. Malgré cela, on ne perd pas vraiment le côté un peu artificiel, convenu, peut-être, mais sans que ce soit désagréable.
____Retrouver tous ces personnages est vraiment agréable, on peut dire qu'ils m'avaient manqué, Emma la meilleure amie, Tod le faucheur qui débarque toujours quand il ne faut pas... Mais qu'est-ce que j'avais mal pour Nash, pour Kaylee, même pour Alec, parce que sa situation est loin d'être simple à lui aussi... Et puis revenons à Tod, ah Tod... Il se fait de plus en plus craquant, et j'adore la façon dont on nous suggère ses émotions : Kaylee voit les mouvements dans ses yeux (bleus) mais ne sait pas les interpréter, à nous de relier les pointillés, pour calquer une expression anglaise !