
_____Et pourtant il se cache, encore. Il parle comme si mes sentiments pour lui sont du passé, comme s'ils ne pouvaient plus avoir d'importance maintenant que je sais la vérité sur lui. Mais je n'ai pas ce genre d'emprise sur ce que je ressens. Et s'il ne sait pas cela, c'est qu'il est aveugle. »
_____Quand Zin danse, il y a du feu dans chacun de ses pas, quand il parle, sa voix à la douceur du miel et quand il regarde, c'est avec des yeux qui peuvent sonder votre âme. Ce n'est pas étonnant que Nicole soit folle amoureuse de lui. Leur amitié est la seule chose qui la sauve de l'ennui des cours et de la tourmente qui sévit dans sa famille. Mais elle ne comprend pas pourquoi il la garde à distance alors même qu'elle sent son âme tendre vers la sienne. Zin porte un secret très ancien. Quand Nicole découvre la vérité, son amour pourrait être la seule chose qui pourrait l'en sauver.
_____L'écriture est assez minimaliste, Allison Van Diepen ne perd pas de temps avec les verbes de parole, c'est rapide, incisif, des fois ils faut suivre qui dit quoi, mais c'est un style qui convient plutôt bien au livre, au besoin constant de bouger de Nicole, aux pensées qui se succèdent dans sa tête et qui ne se calment que lorsqu'elle danse, ce qui m'en fait arriver au sujet du hip hop, ou breakdance : je suis incapable de m'imaginer ce qu'ils faisaient, mais en fin de compte, ce n'est pas gênant, on se représente plus ou moins, ils font des trucs comme on a pu en voir à la télé et c'est sans grande importance de savoir exactement quoi.
_____Les amis, pardon les BFFs (ou best friends forever, c'était un brin ridicule car ce sont tous des garçons), de Nicole sont les membres du groupe auquel elle appartient, les Toprocks, on apprend un peu à les connaître mais ça reste assez superficiel, il en est de même pour les personnages qui viennent à entourer la jeune fille. Il est clair que tout ce qui compte, c'est Zin et Nicole, ce qui est un peu dommage, j'ai eu du mal à cerner certains personnages et je reste sur ma faim en ce qui concerne certains détails sur un certain « magicien. »
_____Donc voilà, la romance entre Nicole – surnommée Raven par le gérant du bar où elle travaille pour une certaine raison, autre que la couleur de ses cheveux – et Zin, ou Zinadine de son prénom complet est l'un des deux sujet les plus importants, évidemment. Tout le monde voit qu'ils ont des sentiments l'un pour l'autre (les garçons ne sont pas aussi aveugles que Nicole l'imagine !) mais aucun ne fait le premier pas, jusqu'à ce que Zin dise à « Nic » qu'il l'aime, enfin, que vraiment il tient à elle, et que s'en suive une sorte d'embrouillamini aussi amusant que frustrant parce qu'on sait ce qu'il voulait vraiment lui dire...
_____Mais voilà, Zin n'est pas vraiment humain et refuse d'embarquer Nicole dans toute son histoire car, dans quatre ans, il ne sera plus à New York et ne la reverra plus jamais. Leur histoire prend du temps avant de décoller alors qu'en même temps, on sait qu'ils sont inséparables et faits l'un pour l'autre, c'est bizarre de les voir se regarder et puis rien, ce n'est même pas frustrant, c'est... je ne sais pas comment exprimer ça. En fait, malgré leurs sentiments, les deux finissent par hésiter autant l'un que l'autre à cause de la part de plus en plus importante que le surnaturel prend sur leurs vies respectives. Mais les questions de Nicole, je n'y croyais pas vraiment. Si elle a une âme si pure que cela, peut-elle réellement se demander si elle peut devenir comme Zin ?
_____Maintenant, venons-en donc au surnaturel, il est temps : c'est un mythe d'origine chinoise auquel nous avons affaire ici, c'est agréable, c'est exotique, bien que ça ressemble à d'autres mythes de chez nous. Mais ce qui arrive une fois que Nicole a appris tout ce qui se passe, l'enchaînement des évènements m'a laissée un peu perplexe, des fois je ne voyais pas trop la logique des choses et la chute parait un peu tirée par les cheveux, un peu deus ex machina, quoi... Mais un très sympathique deus ex machina, qui nous emmène vers une fin où j'ai eu tellement peur, noon, la tuberculose ! (le cri du c½ur !) Mais après toutes ces chutes et frayeurs, il est dommage qu'on ait pas une ou deux pages de plus pour savourer la fin, c'est vraiment quelque chose que je regrette, j'étais là 'ah non, c'est fini ? Oui, c'est fini... Oh.'
_____Je crois que je donne l'impression d'avoir un avis très mitigé sur l'histoire alors qu'en fait, ce n'est pas le cas, j'ai bien aimé, mais un peu plus de profondeur ne m'aurait pas dérangé. Enfin, je crois que tout ça vient de la narration...
Chrisrob, Posté le dimanche 16 janvier 2011 17:12
tout à fait, le dialecte d'une région ne saurait être adapté ...c'est du non sens total.